Les Ponts de type Gisclard, précurseurs des grands ponts à haubans -  2ème partie   
 
 Michel Wagner 

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... Viennent ensuite:
Dormans 
(Marne - portée de 61m -08/1918)
Pontoise  les Noyon (
Oise- portée de 82.30 - 09/1918)
Pommiers 
(Aisne - portée de 80 m - 09/1918)
Attigny/Aisne (Ardennes - portée de 69.20m -05-1919)

Braux/Meuse 
(Ardennes - portée de 71 m - 05/1919
Cumières/Marne 
(portée de 71.50 m-12/1919)
( Sce : D. Leinekugel Le Cocq )
Le pont de Dormans, dans la Marne édifié en 1832, reconstruit en 1849, fut détruit en 1918 lors de la 2e bataille de la Marne. Le Génie le reconstruisit aussitôt en utilisant le système Gisclard.
Photos de la reconstruction du pont en 1918,
 
Source:  Opérateur Théta - Médiathèque de l' Architecture et du patrimoine - Réunion des Musées Nationaux



 Le pont de Dormans -  cartes postales anciennes





Une passerelle de bois provisoire, mise en place après sa destruction, Le pont de
Pontoise près Noyon fut reconstruit également en 1918
 Le pont de Pontoise- Carte postale ancienne
(Phototypie Baudinière Paris)


Le pont reconstruit en 1918 carte postale (Phototypie Baudinière Paris)

Cartes photo :
destruction du pont en juin 1940, son existence n'aura duré que 22 ans


 C'est ensuite la reconstruction en septembre 1918, du pont de Pommiers   dans l'Aisne



- Le pont de Pommiers -
cartes postales anciennes

 

 

 

 

 

 

 



Le pont de Pommiers en 1918, photographie -
 
Source:   Médiathèque de l' Architecture et du patrimoine - Réunion des Musées Nationaux- qui indique une date de 1917...


Décembre 1918:  remise en service dans l'Aisne du pont d'Attigny reconstruit ...
Carte postale envoyée en 1919 -  massifs d'ancrage de la suspension  -  Ed Deroche Attigny

Le pont d'Attigny  cartes postale envoyée en1921 -   Ed Deroche Attigny

 Carte postale des années 20 - Roge Ed..)

La reconstruction du  pont de Braux sur la Meuse dans les Ardennes - Commune de  Bogny-sur-Meuse depuis 1967,  fut terminée en mai 1919...
 Carte postale des années 20 -
Ed Guillaume Charleville

 -
Carte postale envoyée en 1927 -  Ed Puiseux M..

Carte postale envoyée en 1923  Ed Guillaume Charleville

 Reconstruction du pont de Cumières  en décembre 1919 la durée de vie de ce pont n'excèdera pas quelques années.
   Carte postale ancienne

 
Construction du Pont de Cumières: Le "Blondin" en action ( chariot suspendu utilisé pour l'édification du tablier du pont -
  Carte-photo -
(Coll V.Mangeot/Tranchant)

Construction du Pont de Cumières
- Carte-photo - (Coll V.Mangeot/Tranchant)

Photographie d'époque
(Coll V.Mangeot/Tranchant)

 

 

 

 

 

 


En 1921 , à Précy sur Oise, un pont gisclard est édifié  en remplacement d'un pont suspendu détruit pendant la première guerre mondiale




 ( portée 61.74m). Détruit également pendant la deuxième guerre mondiale, il sera reconstruit en 1941 avec un tablier en béton armé.  Les établissements Arnodin le modifieront en 1974 en lui ajoutant des fermes paraboliques et des poutres de rigidité en acier.

 Le pont de Precy sur Oise, cartes postales anciennes et carte semi moderne (Photo Edition-Paris)

 

 



 
En 1923, le 7e Régiment du Génie édifie en deux mois un pont au Polygone de Villeneuve-Lès-Avignon devenu un centre d'essai de montage.
cartes  photo de 1923



Carte postale envoyée en 1928

Cette édification est relatée dans la Revue Du Génie militaire de Juillet-décembre 1923 (tome LIII)



Bataillon du génie devant le pont en construction. Cartes-photos


Prise de possession du pont - Carte photo de 1923
Cartes postales anciennes de 1928
( 2  photos  prises à quelques minutes d'intervalle...)


En 1924,  Edification du  pont de la Baronia, établi  à la centrale de Camarasa, à proximité de Barcelone- Espagne (ouverture 55.34m)

 

 

le pont de la Baronia - photo d'époque  coll D.Leinekugel Le Cocq

 

 

   
 

 

-Le pont de la Baronia dans son état actuel:( photo Robert- Flickr)

La même année la reconstruction  du pont suspendu sera effectuée à  Revin dans les Ardennes
Revin -Ardennes, cartes postales anciennes



Phoographie

Le pont détruit en 1940 a été remplacé par un pont en arches de béton
Carte postale de 1962 et  Prêt à poster de 1999

Le pont de Lézardrieux-
Ce pont situé sur le Trieux  (Cotes d'Armor) est intéressant à plus d'un titre. Le  pont actuel fut conçu et construit sur concours en 1924  pour supporter la voie métrique des chemins de fer des Côtes du Nord,
malgré l'opposition de Mr Harel de la Noe, ingénieur en chef des ponts et chaussées, qui avait dressé un projet avec un arc métallique à 3 articulations. C'est le projet de Gaston Leinekugel Le Cocq qui fut retenu,  en remplacement d'un pont suspendu édifié en 1840 par la société des frères Seguin  puis réparé, et son câblage remplacé par Arnodin entre 1882 et 1889; le tablier mesurait alors 151 m.
La Société installée par G. Leinekugel Le Cocq à Larche sera chargée des travaux. Ce dernier
avait pris le brevet de ce pont suspendu rigide ainsi que le brevet des piliers en béton de ciment armé et fretté à noyau central vide équipant cet ouvrage et utilisé dans la construction des ponts de Lumes (Ardennes) et de St Leu D'Esserent (Oise).( voir plus loin)

 
Cpa, le pont suspendu de Lézardrieux avec le système de suspension Arnodin
 
Elévation du pont suspendu selon le modèle Arnodin et Projet construit par Gaston Leinekugel Le Cocq


 L'innovation de G. Leinekugel Le Cocq dans cette   version modifiée d'un pont de type Gisclard réside dans la disposition verticale du système d'ancrage des câbles:
"La caractéristique particulière de ce nouveau Cantilever suspendu rigide, réside dans le fait que les câbles de la membrure inférieure des fermes triangulées du type Gisclard sont supprimés: ce sont les poutres  de rives du tablier qui jouent ici, économiquement le rôle de la membrure inférieure des fermes de suspension. Comme autre caractéristique de ce type d'ouvrage, les câbles  de retenue obliques de la travée axiale viennent  se fixer sur des goujons d'articulation spécialement prévus à cet effet aux extrémités du tablier sur les culées. Des câbles de retenue prennent  la réaction de leur composante verticale à la base du pilier de la culée..."
 ( Sce: Didier Leinekugel Le Cocq)   -   Images issues du n° 2238 de janvier 1925 de la Revue "Le Génie Civil",

 
Article  et photos de Gaston Leinekugel Le Cocq.


Pièces d'assemblage des câbles selon le système Gisclard modifié par G.Leinekugel Le Cocq



 Deux piles sont rajoutées supportant des pylônes métalliques, la portée du tablier passant ainsi de 150 à 112m.  L'édification de la nouvelle structure s'est faîte à partir de l'ancienne
 Images issues du n° 2238 de juillet 1925 de la Revue "Le Génie Civil",

 
Article  et photos de Gaston Leinekugel Le Cocq.

 
 

Achèvement de la construction du pont - Carte postale de 1924

 Carte postale ancienne -  Ed.cap Levy-Neurdein

 carte postale ancienne-
Ed A.Warron St Brieuc


Carte postale reproduisant une aquarelle de R .Meheux, éditée par l'association des chemins de fer des Côtes du Nord

Le pont sera transformé par la suite en pont route et restauré en 1993; il est toujours en service.
Carte postale ancienne et carte postale moderne, état actuel du pont.(
Ed Vacances-Paris 9e))
 
 
Le pont sera transformé par la suite en pont route et restauré en 1993; il est toujours en service.

Flamme postale de 1989



Lézardrieux: Carte postale moderne et flamme postale: il est à noter que sur cette dernière ne figure pas le système de câblage d'un pont gisclard mais celui d'un pont suspendu traditionnel ...



Lézardrieux Carte postale moderne
 
( Ed Dubray-27-Conches
 

 


 - Photographie (18.07.05 - M.Wagner)

 


 

Prêt à poster de 2010

Timbre personnalisé de 2010


En 1924 sera érigé un pont  à Saint Leu d'Esserent dans l'Oise, d'une portée de 77.70, remplacé en 1949 par un pont suspendu à suspension parabolique.
 Le pont détruit pendant la 1ère guerre mondiale - Carte postale envoyée en 1915-    L.C.H. Paris

Le pont édifié en 1924 Cartes postales  -  Photo Edition Paris et Edition Rantararques



 Le pont à suspension parabolique, flammes postales de 1967 et de 1987

 Un autre est édifié sur concours à Lumes dans les Ardennes en 1925  (portée 75.60m). Tous deux seront construits selon un système semblable à celui du pont de Lézardrieux.
 Pont de Lumes - Cartes postales anciennes


Le pont "El Colgante" de Santa Fé - Argentine
L'histoire de ce pont, le "pont de l'Ingénieur Martial Candoti" est intimement lié à celle de la ville de Santa Fé dont il est devenu un symbole particulier depuis 1903. Véritable baromètre des caprices du Rio Parana, il s'est effondré quatre fois et quatre fois a été reconstruit. Placé à l'extrémité de la lagune Setubal, ce pont route a servi également d'aqueduc dans ses différentes versions.

 Photo aérienne et plan, document du site du gouvernement de Santa Fé

(Ministerio de Hacienda y Finanzas -
Unidad Ejecutora Provincial (U.E.P.))

 
 

 

Le pont en cours de montage , photo du 28/11/1924
(c
oll. D. Leinekugel Le Coq)

 

 

 

 

 

 

En 1922 après la destruction par une crue  d'un pont en cours d'édification, l'ingénieur Martial R. Candioti, responsable des ouvrages sanitaires de la Nation confia à l'ingénieur A. Paitovi l'étude d'une possible implantation d'un pont de type Gisclard.
Un concours fut lancé et ce fut une entreprise française qui obtint le marché pour toute la partie métallique, Les chantiers et Ateliers de la Gironde, probablement entreprise sous traitante de G.Leinekugel . En effet ",
en 1924 Ferdinand Arnodin décède, son gendre, Gaston Leinekugel-le-Cocq, qui a épousé sa fille Aline, part s'installer à Larche, à côté de Brive-la-Gaillarde, dans une usine existante. ( voir à la fin de l'article.)
 Carte postale semi moderne

Toute l'armature fut réalisée en France puis directement acheminée par bateau jusqu'à Santa Fé pour y être montée. Les tests de résistance eurent lieu le 28 avril 1928 et la mise en service  le 8 juin. Le pont est constitué de trois travées, 73.85, 147.70 et 73.85 m.
Schéma de G.Leinekugel Le Cocq

Il supporta la deuxième plus grande inondation du siècle en 1966, et en 1971 un aqueduc fut réincorporé au pont., mais celui-ci s'écroula partiellement en 1983.
Carte postale ancienne

 
Photographie de 1938 et photographie des années 40

 Un nouvel appel d'offre international  a été lancé pour reconstruire un pont semblable au précédent avec le même système d'ancrage et de câblage  Celui-ci a été achevé en 2004.
 Photographie de " Luchito" Google Earth (2004)

Deux timbres ont été émis en Argentine  représentant le pont  , le premier  le 16 octobre 1982 à l'occasion des "Jeux  Croix du Sud ", le pont étant utilisé comme symbole visuel de la ville, le second le 17 avril 2004 pour commémorer sa reconstruction.
 Yt n°1323 de 1982
  et  Yt n° 2445 de 2004 
   


En 1925  un pont destiné au Siam est construit d'une portée de 82.50 m,   puis un second en1926 (travée de 122.50 m)

 

 Essais de montage du pont destiné au Siam
photo d'époque-
coll D. Leinekugel Le Cocq
 et  élévation du pont (esquisse de G.Leinekugel Le Coq)
 

 

 


 

 En 1927 Un pont est construit sur le petit Rhône, le pont de Chartrouse, propriété de Mme Senty-Lavigne, 1 travée de 88.50m
Implantation du pont - Dessin d'époque - Archives départementales

Photo de  Christophe Lespilette- Collection de Mme Evelyne Lanfranchi Monleau , avec son aimable autorisation

 Il sera totalement restructuré en 2000 par l'entreprise Freyssinet, après un premier remplacement des câbles en1999 et avec l'apport d'une nouveauté, le "toron cohérent".
Le pont dans son état actuel Photographie de D. Bounias, Ville d'Arles

 La même année , sur concours est reconstruit le pont de Boran dans l'Oise (portée 69.59m) qui détruit en 1940, devra être une nouvelle fois reconstruit de façon provisoire en 1941-42 à l'aide de trois éléments de ponts Pigeaud. Il sera transformé en 1975 en pont suspendu parabolique.
 Le pont de Boran reconstruit en 1927  Cartes postales des années 30



 Le pont de Boran dans son 3e état ( 1940-1975)
- carte postale des
années 60 -  Vergnes Ed Boran .

Carte postale envoyée en 1986 Vergnes Ed -  Boran

Le pont reliant Vitry à Alfortville dénommé le "pont du Port à l'anglais" fut entrepris sur concours  dès 1913, il s'agissait alors de relier Joinville à Vitry en franchissant la Marne puis la Seine. Le projet Arnodin fut choisi entre10 projets.
Elévation du pont réalisé et annoté par Arnodin-

Le premier projet fut remplacé par un second, les pylônes d'acier ayant été jugés inesthétiques furent remplacés par des portiques en maçonnerie plus "traditionnels"

Ce projet de type Gisclard offrait l'avantage essentiel d'être l'un des moins couteux et en outre permettait d'une part une réduction du poids de métal utilisé tout en préservant la rigidité de l'ensemble. Son système de montage utilisant l'emploi d'un "télécharge"("blondin"),  permettait également de ne pas interrompre la navigation sur la Seine.
 Le pont, de 244m est constitué de trois travées, de 57.05, 129.96 et 58.25m.
   

 Interrompus par la guerre de 1914-18, ses travaux durèrent jusqu'en 1927. Plusieurs fois remanié, le pont est toujours en service.
Construction du pont et essais en charge: Photos issues d'un carnet de photos provenant du "Fond Arnodin"


 Pont de Vitry/Alfortville, cartes postales anciennes



- Carte lettre et carte de la journée du timbre de 1943


 
Prêts à poster des années 95



Cartes postales anciennes
.


Le nouveau câblage carte postale

 
Alfortville: flammes secap de 1977, 1991 et 1999, représentant  le pont de façon schématique



E.M.A. de 2003

E.M.A. de 2014

En 1928 Un projet de pont de type Gisclard fut présenté sur concours pour la réalisation d' un édifice par dessus  le rio Torbes au Venezuela.
Gaston Leinekugel Le Cocq avait présenté plusieurs projets :   ce fut cependant son projet de pont a suspension parabolique qui fut retenu


 

 

Deux ponts enfin furent édifiés en Syrie,
 le premier en 1928, à Souvar sur le Khabour ( portée 52,50 m ) , le second à Deir Ez Zor en 1929

 

 

 

 

 

Le pont de Souvar en Syrie, photographies d'époque, (coll. D. Leinekugel Le Cocq)

 le pont de Deir- Ez -Zor,  (Dayr Az Zawr)


Cette passerelle étroite fut construite par les français sur concours entre 1927 et 1929 au dessus de  l'Euphrate, ce essentiellement  pour des raisons militaires, la ville hébergeant alors un poste avancé de la légion étrangère. Dans une période troublée, où, après la chute de l'Empire ottoman,  la volonté d'indépendance  des nationalistes, l'installation du mandat français sur le grand Liban, et la prise de contrôle de Vichy en 1940., la Syrie émit à cette époque une série de sept timbres consacrés à ce pont.
 Celui-ci devint alors l'enjeu des batailles qui se jouèrent en cette période de deuxième guerre mondiale : les français auraient  tenté de le dynamiter mais sans succès pendant les combats qui opposa les Vichystes et les Forces françaises libres alliés aux  Britanniques. Malgré la victoire de ces derniers et la proclamation de  L'indépendance de la Syrie, celle-ci ne sera effective qu'en 1946 avec le départ définitif des troupes françaises. Le pont intact pouvait dès lors être considéré par les syriens comme un symbole de leur accès à l'indépendance

Carte postale ancienne)    .

Cartes photos des années trente



 Photos 1933 et 1937
-(coll. M.W.)





 

C'est le dernier et le plus long des ponts de type Gisclard édifié sous cette licence. Constitué de cinq travées,  trois de 112.50 m et deux de 34.62 aux extrémités,  Il est toujours debout, mais n'est plus utilisé que pour un usage piétonnier.

 Photographie de 2009 (P.Cowsert)

                                    Carte postale (v.1960)
 



 Série de timbres de Syrie  émise le 15 mai 1940
  - Taille douce - Dessin de S.Namani- Gravure de Georges-Léo Degorce
 
(YTn°A87 à A93)+ essai de couleur  (Coll. M.W.)
 





Essais de couleur

Lettres de Damas à Alger de 1944 
(Coll. M.W.)


 Samuel Gauthier Moreau écrit à propos de ces lettres:
"Sur la lettre, je lis qu'elle est postée de Damas le 13/06/44, qu'elle a transité pas Beyrouth le 19/06/44 et qu'elle est arrivée a El-Biar (banlieue d'Alger) le 24/6/44. Il y a une étiquette de recommandation « Damas RP », et l'étiquette verte masquée par la bande de censure est un étiquette "'Par avion" Je ne connais pas le tarif applicable en Syrie pour une lettre recommandée par avion a destination d'Alger, mais le fait que la série complète soit utilisée laisse penser qu'il s'agit d'un affranchissement philatélique (comme en faisait par exemple la "Maison Georges Flouty" au Levant).
Le cachet de censure violet à croix de Lorraine est associé à la bande "Contrôle" et au numéro de contrôle manuscrit apposé sur la bande : ce type de censure est typique du Levant sous contrôle FFL. Les lettres CP dans le cachet signifient "Contrôle Postal" pour la censure appliquée aux plis de civils (par opposition a CM = contrôle militaire). Le cachet a double cercle est celui utilisé a Damas.
Revenons au contexte : le Levant (Syrie + Liban) était sous mandat français depuis 1920, ce qui se traduit par une apparence d'indépendance (les timbres sont libellés "République Syrienne"), mais une forte occupation militaire française (les fameux secteurs postaux 600 et suivants).
En 1940, le Levant reste sous contrôle Vichyste, ce qui ne dérange pas grand monde jusqu'a ce que les alliés apprennent en 1941 que le Haut-commissaire en Syrie et délégué du régime de Vichy, le Général Dentz, est sur le point d'autoriser les Allemands à utiliser les aérodromes du Levant, ce qui aurait la fâcheuse conséquence de mettre l'Egypte a portée de l'aviation Allemande.
Un opération alliées est alors lancée en mai 1941, la campagne de Syrie, qui verra les Anglais, les Australiens et les Forces Françaises Libres (FFL) prendre le Levant de mai a juillet 1941. A l'issue de cette campagne victorieuse (un épisode méconnu mais marquant : c'est le premier affrontement direct -et sanglant- entres les soldats français de Vichy et les soldats français Gaullistes), ce sont les FFL qui prennent le contrôle militaire du Levant.
Cela explique la présence de cette marque de contrôle violette à croix de Lorraine des FFL, qui est apposée systématiquement sur toutes les correspondances en provenance et a destination du Levant (avec de nombreuses variantes de types de cachet et de bandes de censure)
Par ailleurs le transport de la lettre par avion est tout a fait plausible puisque qu'une ligne régulière Levant - Alger avait été rouverte par les Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL) le 14 avril 1943."...

 Enfin en 1988 , le pont est représenté sur un nouveau timbre : yt 841 de 1988

MAI 2013 : le pont  suspendu de Deir Ez ZOR n'est plus, plastiqué... La folie belliqueuse qui s'est emparée de la Syrie depuis 2011 a eu raison de de ce  magnifique ouvrage, l'un des trois encore en service hors de France jusqu'alors...
 Restent les souvenirs et les images.

Photographie Sce :http://amidache72.blogspot.fr/2014/06/patrimoine-culturel-syrien-en-danger.html

D'autres projets ont débuté ,et  n'ont pas été terminés, souvent à la suite de conflits ; beaucoup n'ont pas vu le jour... Ainsi le pont de Port St-Jean - Port -St Hubert sur la Rance, en cours de construction avant la guerre de 1914, qui fut reconstruit en pont suspendu à fermes paraboliques
- Carte postale ancienne, le pont en construction

 Peu ont été célébrés à leur juste valeur, et leurs concepteurs trop souvent et injustement oubliés. Je veux ici leur rendre hommage.
 

Je dédie cet article à Didier LEINEKUGEL LE COCQ, petit fils de Gaston Leinekugel Le Cocq, arrière-petit fils de Ferdinand Arnodin, décédé le 30 octobre 2009 à l'âge de 67 ans,  sans l'aide duquel  je n'aurais jamais pu le rédiger .                 

Didier Leinekugel Le Cocq, peu de temps avant son décès a eu la volonté de terminer un important ouvrage consacré aux ouvrages construits par sa famille pendant 130 années.  ( Editions de La Vie du Rail )


Pierre Cazenove et Jean Louis Blanchon: "Les carnets du Train Jaune"

et:

Sources bibliographiques -
-"De fer et de Rêve" catalogue d'exposition du Musée de la Marine de Loire, de Châteauneuf sur Loire.
- Marcel PRADE: "Ponts et Viaducs au XIXe siècle"- Brissaud Poitiers / Errance
-Serge MONTENS "Les plus beaux ponts de France" Ed Bonneton - 2001
- Dossiers et documents aimablement fournis par Didier L
EINEKUGEL LE COCQ
-Dossiers et documents aimablement fournis par D.CHENOT ("Fond Arnodin")
 - Revue Le Génie Civil-1900>>1932...
...

2005/2018 -  Michel Wagner