Les Ponts de type Gisclard, précurseurs des grands ponts à haubans
Michel Wagner   -( NB: Tous les documents et photos,  lorsque leur source n'est pas indiquée font partie de ma collection personnelle.)

 2e partie


Albert Gisclard
est  né à Nîmes en 1844.  ll est difficile de trouver des documents concernant sa biographie, si ce n’est que polytechnicien à 20 ans, il s’engage dans le Génie militaire où il deviendra commandant.


Il y étudie et conçoit de nombreux types de ponts, susceptibles de remplacer rapidement des ouvrages détruits lors de conflit : « Tandis que pendant la guerre de 1870-71, la réparation d’un pont pour voie ferrée exigeait toujours une trentaine de jours, on peut assurer que le matériel que nous possédons permettra  de mener à bien le même travail en moins de trente heures… »
 ( bulletin des Arts et Métiers de 1890)

                                    Document de l'Ecole Polytechnique( S.ce  P.Cazenove)    >>>>>>>

Photo ayant servi de modèle pour la stèle commémorative
du sculpteur Jean André Rixens  (
Coll.Catherine Gisclard   )             

Profil de pont suspendu militaire imaginé par Gisclard( extrait de la Revue "La Nature" n° 908 du 25 octobre 1890)

Des passerelles de ce type ont été édifiées, notamment celle ci sur le Drac   -  
Carte postale de 1906  ( A.C.Grenoble Ed. )

  À partir de 1897, il continue ses recherches dans le privé et en 1900  il dépose un brevet de pont suspendu permettant le passage de charges beaucoup plus lourdes que sur les ponts suspendus traditionnels inventés et construits par Marc Seguin,  puis améliorés par Ferdinand Arnodin.
 
Les câbles y sont disposés d’une façon bien particulière et plus complexe; des pièces de fonderie sont placées à leurs extrémités et à leurs intersections, pour former un système  indéformable de triangles et de polygones  qui peuvent être calculés à partir des règles de la statique et qui confèrent à l’ensemble la grande rigidité qui faisait défaut aux ponts suspendus de moyenne et de grande portée.


 Afin de pouvoir tester la faisabilité et l’efficacité du système, il  en donne la licence de construction exclusive à l’entreprise Arnodin
de Châteauneuf-sur-Loire et c’est Gaston Leinekugel Le Cocq qui est chargé de superviser l’édification des premiers ponts de type Gisclard, 
quatre ponts de moyenne portée dans le haut Ogooué au Congo, de 1902 à 1907, et une passerelle en Nouvelle Calédonie, 
 la passerelle Marguerite sur la Foa.
 Photos d'un pont du Haut-Ogooué en cours de montage aux Ets Arnodin ( coll.D.Leinekugel Le Cocq et D.Chenot )


Le même pont après son édification en Afrique
( Sce : La revue "Le Génie Civil" n° 1159 du 27 aout 1904.

Montage d'un pont dans les Ateliers de Châteauneuf surLoire- Cliché Fond Arnodin- Coll D.Chenot

Extrait de la Revue "Le Génie Civil "du 27 aout 1904 et plans du pont sur la rivière Massouro


Pont édifié  vers 1902  dans le Haut Ogooué -
Carte postale écrite en 1931

 

La Passerelle de la Foa en Nouvelle Calédonie

 

 

 

 

Ce pont fut édifié en 1909 en remplacement d’un pont de bois devenu obsolète. Le choix se porta sur un pont suspendu métallique qui devait permettre le passage des automobiles , un pont de type Gisclard sous licence de construction Arnodin fut choisi. Construit , vérifié aux usines de Châteauneuf-sur-Loire, il fut ensuite transporté ,  monté puis inauguré le 25 juin 1909.
 

 "Montage dans les ateliers Arnodin du pont de La Foa en         Nouvelle Calédonie . Portée 50 mètres - (Système Gisclard-Arnodin)"
                    Carte postale envoyée en décembre 1908

 

 


Son nom , la passerelle Marguerite provient  du prénom de l’épouse du gouverneur de Nouvelle Calédonie, Marguerite Richard qui coupa le ruban lors de cette inauguration. Long de 48m pour une chaussée de 3m de large, il pouvait supporter des surcharges automobiles de 4t sur deux essieux, Des travaux de renforcement réalisés en 1927 portèrent cette charge à 10t.
Carte
postale ancienne

Très usée par le temps et les éléments,  et un nouveau pont en béton ayant été mis en service en 1989 pour assurer un trafic devenu problématique,  la passerelle est menacée.


Cependant , après son classement le
13 novembre1984 à l'inventaire des monuments historiques,  la Municipalité et l’Association Marguerite  nouvellement crée, et  chargée de la protection du patrimoine de la commune et
de ses environs.se mobilisent pour la préserver.
Un timbre est émis en 1985 .
 Timbre de 1985  et épreuve de luxe 

Carte postale ancienne

Cachet premier jour sur reproductions de cpa


Enveloppes premier jour



 Devenue un véritable emblème visuel pour la commune , elle est réparée et utilisée à partir de 1997 à des fins piétonnes et touristiques.
 Prêt à poster de 2003 

Photo récente issue de la Collection de l'Association Marguerite, avec son aimable autorisation

cachet et flamme de 2002

 Un festival de Cinéma est organisé chaque année à la Foa, l'image du pont y est utilisée de façon récurrente :
Timbre de 2009
  

 Lettres de 2009


Prêt à poster de 2010


1910, le chef-d’œuvre d'Albert Gisclard : le pont de la Cassagne
L’établissement d’une ligne de chemin de fer électrique ( le fameux Train Jaune), destinée à traverser la Cerdagne ayant été prise et le projet  de ligne déclaré d’utilité publique en 1903, on fit appel à Arnodin associé à Gisclard pour l’édification d’un pont suspendu rigide sur un tronçon de la ligne reliant Villefranche-de-Conflent à Bourg-Madame.
Carte postale moderne ( Photo P.Palau - Ed"Objectif Sud") 

Entier postal repiqué de 1981 édité par les Cheminots Philatélistes et enveloppe prêt à poster de 2004
 

Ce fût l’occasion idéale pour mener à bien un projet technique ambitieux dessiné par Gisclard en 1896 qui permettait d’appliquer son système de câblage sur des ouvrages  de longue portée et de réaliser le premier pont suspendu pour chemin de fer.

 Ce pont métallique de 873 tonnes et 253 m de long  franchit le Têt à 80 m de hauteur  à une altitude de 1300m. Il est supporté par les pylônes de deux piles en maçonnerie de 28 et 32 m de haut séparés par une distance de 151 m. Les câbles sont fabriqués selon le procédé à torsion alternée imaginé par  Arnodin.

   Le càble à torsion alternée , document et photo d'un échantillon - (collMW)

Elévation ,  Annales des Ponts & Chaussées -1913

 

Construction du pont

 Utilisation de la Riveuse Arnodin

Mise en pace d'un pylône  et mise en place du tablier ( Revue le Génie civil n°1393 de février 1909)

  1908 - Construction du pont:  Carte postale de 1908 et carte envoyée en 1913

Carte envoyée par le contremaître J.Bezault au chef de section Mr Castex à Fontpédrouse le 4  janvier 1909
(photo des usines Arnodin à Châteauneuf)



Construction du pont  - Photos sur plaques de verre issues du Fond Arnodin, (coll D.Chénot)


Carte postale de 1913 et sa reproduction avec le cachet des 80 ans de l'accident de la Cabanasse

        
La construction du pont de la Cassagne est très curieusement représentée sur un timbre de Somalie
considéré comme étant de complaisance, émis en 2003 et représentant ... une locomotive à vapeur anglaise.!!


Couverture de la revue "La Science et la Vie d'octobre 1928

 Carte postale Ed Labouche  et Carte postale envoyée en 1913 ( ND Phot.Ed.)
 

Cartes postales - Ed Labouche

Le chantier durera trois ans et sera effectué dans des conditions pénibles mais sa réussite, parfaite sur le plan technologique, se terminera par un véritable drame le 31 octobre 1909 lors des essais de charge et de stabilité du pont.

La catastrophe du Paillat et la mort du commandant Gisclard.
 Le viaduc du Paillat
  Carte postale ancienneEd. J. Fau - 1910)

 

 

 

 

Les essais officiels débutèrent le 19 octobre 1909. Le dimanche 31 octobre 1909, un lourd convoi constitué de plusieurs automotrices et de plusieurs wagons plates-formes  lourdement chargés de rails  fut utilisé pour les derniers essais. Après avoir franchi sans problème le pont,  il fut stoppé et scindé en deux pour un dernier passage , un pour remonter vers Mont-Louis, l’autre pour redescendre la pente. A son bord une quinzaine de personnes, ouvriers et ingénieurs; le conducteur ayant constaté une baisse de pression dans le circuit à air comprimé des freins, met en marche le moteur destiné à remplir le compresseur; les ouvriers croyant alors au départ retirent les cales sans attendre l'ordre de mise en route, et malgré les freins bloqués, le lourd convoi s’ébranle, glisse de plus en plus vite sur la pente et déraille dans une courbe en contrebas,  au lieu-dit du Paillat. Six personnes sont tuées, dont le commandant Gisclard et Jules Bezault, contremaître  d’Arnodin et directeur des travaux. Ferdinand Arnodin et Gaston Leinekugel Le Cocq sont blessés avec 7 autres personnes...    

 

 

 

 


I
mages d'après la catastrophe - Carte postale ancienne  Ed J .Fau 1910

Carte postale envoyée en  1913 Ed Campistro Perpignan

Photo  sur plaque de verre- (
Fond Arnodin)

 

Enveloppe  et cachet commémoratif édités à l'occasion du 80ème anniversaire de la mort du commandant Gisclard
.

 

 

 

 




Lettre adressée en 1962 à Gaston Leinekugel  Le Cocq par Mr Lhériaud  ingénieur de la traction blessé dans l'accident, lui expliquant les causes exactes de la catastrophe
(
Sce Didier Leinekugel Le Cocq)

« …Il n’est pas exact que la pente de 60mm par mètre qui existe encore actuellement sur la ligne électrique de la Cerdagne ait  été la cause de
 l’accident survenu lors des essais au pont Gisclard, le 31 octobre1909.
L’Inspecteur général Lax était en effet très pressé de faire procéder aux essais de ce pont afin de pouvoir réceptionner  la ligne nouvelle afin d’en permettre la mise en service par la C.ie du Midi.
 L’accident est dû à la faute commise par un de mes agents électriciens du train qui a donné l’ordre à sers camarades de desserrer les freins de la
rame qui devait  descendre votre beau-père, vous-même, etc. alors que j’attendais que le personnel qui avait procédé aux essais et mesures
 du pont ait terminé son travail.
 Je ne pouvais donner l’ordre de départ qu’après m’être assuré que tout le personnel avait regagné son poste et que les cales maintenant le train
à l’arrêt n’avaient pas été retirées, que les freins à air comprimé étaient à même de fonctionner.
 Or l’électricien Calvo, dès qu’il me vit monter avec votre beau-père, que j’aidais à monter un appareil assez lourd, n’ayant reçu aucun ordre
de ma part, me voyant dans la cabine de conduite dit à ses camarades d’enlever les cales et les entraves des roues, manœuvre que je n’aurais
ordonnée qu’après m’être assuré que l’air comprimé, nécessaire au freinage était envoyé dans tous les wagons, mettant ainsi le convoi en état de sécurité, et après avoir moi-même pris ma place pour la conduite du train.
 C’est avec le plus grand étonnement que j’ai vu sous mes yeux  défiler les rochers, alors que je n’avais pas encore effectué les opérations
 préalables à la mise en route, et n’étais pas de ce fait parvenu à mon poste.
 Il n’était pas utile, comme l’a d’ailleurs justifié la conduite ultérieure des trains électriques de Cerdagne d’installer des freins électro- magnétiques… »

Le train après la catastrophe
Photo sur plaque de verre provenant des fonds Arnodin ( Coll. D.Chénot)

Ferdinad Arnodin contemplant les débris du train, et G. Leinekugel Le Cocq, montrant l'endroit où il avait sauté hors du train
Photos sur plaque de verre provenant des fonds Arnodin ( Coll. D.Chénot)

L’inauguration officielle, prévue le 26 novembre 1909 fut reportée au 18 juillet 1910.
Inauguration du pont Gisclard, 
Cartes postales anciennes
-Ed Labouche
Nb>> Ces deux cartes , pour la première, écrite et expédiée le 23 mars 2010, ont probablement été prises lors du début des essais officiels à la fin desquels eut lieu la catastrophe du 31 octobre.


Les officiels au pont Gisclard-
 Photo sur plaque de verre provenant des Fonds Arnodin - Coll D.Chénot

 

 

La stèle implantée sur la nationale 116 surplombant le pont fut rédigée ainsi:

A LA MEMOIRE DE
BORRALLO, CLERC TOULET, conducteurs des Ponts et Chaussées
HUBERT, Chef de section des Chemins de Fer de l'Etat
BEZAULT, Chef monteur de l'entreprise Arnodin
Morts en Service commandé avec le Chef de Bataillon GISCLARD
LE 31 OCTOBRE 1909
Victimes de l'accident de chemin de fer du Paillat
Après l'épreuve triomphale du Viaduc de la Cassagne
 
Le Commandant Albert Gisclard,  stèle commémorative,               

sculpture de Jean André Rixens
( Photo: Michel Castillo pour le Conseil Général des Pyrénées Orientales)

Stèle dédiée au commandant Gisclard - carte postale ancienne (Ed L.Vergès)

Stèle , carte postale - Ed. Mar

  Le Pont fut classé monument historique le 29 avril 1997, il  est toujours en service…   
 
Carte postale moderne   Ph.C.Négre  - Objectif Sud Ed.

Un timbre représentant le train jaune a été émis en 2000, mais représentant un autre viaduc const
ruit par Paul Séjourné

Cartes postales   Le pont dans les années 60   (Ed. Estel)
  

 Cartes postales : Photo: Luc Chanteloup ("Biblio-rail) et  Ed Combier Macon
)
 


Après la catastrophe du pont de La Cassagne, ce fut Gaston Leinekugel Le Cocq qui reprit la suite des travaux  concernant les ponts de type Gisclard entrepris sous licence Arnodin. Dans le même temps il rédigea de nombreuses publications et déposa des brevets qui améliorèrent le coût et la technicité de ces ouvrages.
 

 

 


Gaston Leinekugel Le Cocq
Photo issue du catalogue de l'exposition "de Fer et de Rêve"
(Voir aussi - Ponts Transbordeurs
)

 

 

 


C'est ainsi que le pont de Lapleau encore appelé " Viaduc des Rochers Noirs" ou  "Viaduc de la Roche Taillade" fut construit  par l'entreprise Arnodin et associés entre 1911 et 1913 pour la ligne du tramway reliant Tulle à Ussel.
 
Carte postale (Ed.Imp.reunies de Nancy) expédiée en 1909, avant la construction du pont  projet non retenu)
 
Il est à noter que sur cette élévation, le système de câble correspond à celui d'un pont suspendu traditionnel et non au système  imaginé par Gisclard et  amélioré par G.Leinekugel Le Cocq

 Pont de Lapleau :  Elévation et détails (Sce Revue "Le génie Civil")

Construction du pont , carte postale ancienne
(phot. A.Vialle)

Photo parue dans un article de la Vie du Rail de juillet 1980 et carte postale - J Mavier  Photo Edit.
   

Construction du pont , cartes postales
envoyées en 1911 (J. Mavier phot Ed.)


 

Le pont de Lapleau  fut construit selon un procédé semblable à celui du pont de La Cassagne,   par l'entreprise Arnodin et associés entre 1911 et 1913, pour la ligne du tramway reliant Tulle à Ussel. Il fut inauguré par le Président de la République Raymond Pointcarré, le 11 septembre 1913.  Ce viaduc franchit la vallée de la Luzège à l'aide d'une travée de 140 m de long supportée par deux piles en maçonnerie
de 45 m, sur une longueur totale de 170m , 92 m au dessus de la rivière. La ligne fut fermée en 1959, le pont fut alors transformé en pont-route pour la départementale D89E jusqu'en 1982 . Le pont est aujourd'hui classé et fermé à toute circulation, c'est le seul pont de ce type
 à avoir conservé son aspect d'origine.
Essais de mise en charge- Cartes postales (phot. A.Vialle)

Le Train présidentiel  du 11 09 1913   - Carte postale ancienne

Cartes postales anciennes

Système d'attache de la suspension

Carte postale de 1916
(à noter la présence de 2 ouvriers sur les câbles, en haut, à droite)

Les deux extrémités du Viaduc
 


Prêt à poster de (2004) ?
(Coll. M.W.) NB - Sur ce Pap figure l'appellation erronée de "Cantal" alors que le viaduc est bien situé en Corrèze.
(
erreur signalée par M Krempper)

Prêts à poster de 2002 et 2005



 

 Flamme secap de 2005

Timbre issu du collector  Limousin de 2012

Carte postale ancienne (coll MW)

Carte postale  de 1977
( Photo Sully-Bort): les rails ont disparu.

Autorail Billard sur le viaduc des Rochers noirs - Carte postale (Photo Lepage - aout 1959)

 
Couverture de la revue "La Vie du Rail" de juillet 1980

 

En 1913 également, un autre pont fut installé en modifiant un pont suspendu,
le pont de Très-Cassès près de Castelsarrasin ( Tarn et Garonne.)
Aujourd'hui démoli il comportait 4 travées d'environ
61m chacune, sur 5 pylônes supportant une voie ferrée et une voie routière. Il fut par la suite transformé en pont route.

 Construction du pont: Photo sur plaque de verre issue des "Fonds Arnodin"

Elévation générale : Epure annotée  des Ateliers Arnodin (collMW)

Elévation d'un Pylone - Epure des Ateliers Arnodin   et     Carte postale -Ed A Rey- Castelsarrasin -(1916
(Ce type de pylône sera utilisée pour de nombreux autres ponts
    

 Carte postale-  Labouche fr. Ed Toulouse

Carte postale -
Ed T  Redon Tabac
 
 
Carte postale envoyée en 1916  Photo E.Gilmt Montauban

Carte postale envoyée en 1922

 Carte postale Éd Combier Macon


Carte postale envoyée en 1961- Lapie Ed. St Maur

Pont de Très-Cassès - Castelsarrasin - carte de 1955  Ed.Combier.
Macon


Entre 1912 et 1914 est édifié un autre pont Gisclard à  Bourret dans le même département du Tarn et Garonne 
 également en remplacement  d'un pont suspendu construit en 1842 et démoli en 1910. Il s'agit d'un pont à trois travées, de 69, 65 et 52 m supportant une voie ferrée et une voie routière. Transformé en pont route après la fermeture de la ligne de chemin de fer, il est aujourd'hui classé, mais fermé à toute circulation.
 Reconstruction du pont : Photos  sur plaques de verre de 1913 issues du Fond Arnodin( Coll Chénot)

Carte postale ancienne  et  Carte postale envoyée en 1922.

Cpa-Pont de Bourret  près de Montech (82) 

 Carte postale  Achille Bouis Phot. Montauban

Carte postale -  Ed Lapie St Maur

 Pont de Bourret - cartes postales (Ed. Combier- Macon)


 Pont de Bourret, Prêts à poster

Deux autres ponts routes seront édifiés au Maroc, sur la route du Chari, juste au moment ou éclatera la 1ère guerre mondiale. Celle-ci entrainera d'importantes évolutions dans la construction des ponts suspendus et dans celle des ponts Gisclard en particulier.
Cpa , Pont à Mechra - Ben - Abou Maroc


Avec la guerre de 1914-18 , Gaston  Leinekugel Le Cocq, jusqu'alors chargé de  superviser la construction des ponts de type   Gisclard est mobilisé et affecté à l'édification  et à la reconstruction des ponts à l'arrière  des  armées. Chargé d'imaginer et de mettre  en place une méthode simple et efficace  pour  installer des ponts de type Pigeaud , il  mettra rapidement au point un procédé de  passerelle suspendue destinée à faciliter la  mise en place de ces ponts dont 152  exemplaires seront installés avec
 ses équipes

-Construction d'un pont Pigeaud par les soldats du Génie.
 
Cartes photo





 Photographie - Coll D.Leinekugel Le Cocq



Montage de ponts Gisclard à Châteauneuf- Photos sur plaque de verre issues des "Fonds Arnodin"

- Construction de ponts Gisclard - cartes photos anciennes



Carte-photo envoyée en 1907



 Mais la portée de ces ponts étant limitée à 30  m, il propose l'utilisation du procédé   Gisclard pour l'édification de ponts  suspendus, la plupart en remplacement d'édifices détruits pendant la guerre.  Quinze ponts de ce type seront  ainsi édifiés avec l'aide des ateliers Arnodin .Ces ponts  sont dans l'ordre de construction:
 Attichy 04/1915 -- 
Creil
(Oise - portée de 56m - 04/1915)
Jaux (Oise - portée 82.30m- 02/1917)
Breuil/Vesle ( Marne - portée 80m-03/1917)
Boran (Oise -portée 70 m - 04/1918 )
(voir plus bas)
Mareuil sur Ay (Marne -72.09m- 05 1918 )
Pont Ste Maxence (portée de 81.50 m - 05/18)
Verneuil ( portée de 70m - 08/1918
Port à Binson
(portée de 75.50 m - 08/1918)
-

Le  premier d'entre eux fûten 1915 le pont  d'Attichy sur l'Aisne d'une portée de  47.71m 
Construction du pont- Photo extraite des "Fonds Arnodin"


 Carte-photo de "
L'Association Mémoire d'Attichy et de son Canton ", avec son aimable autorisation  et carte postale ancienne )
     
 Cartes postales anciennes, le pont d'Attichy


Photographies



 

Le deuxième pont, édifié en avril 1915, le pont de Creil en remplacement d’un pont  détruit par le génie en septembre 1914,sera le plus photographié  parmi tous les ponts de ce type édifiés pendant cette période  …
Pont de Creil, cartes postales ancienne
s (






Photographie ancienne

  Le Pont de Jaux, est  reconstruit en février 1917.
 Photo de 1917

Carte postale des années 50 
(Ed Lapie) : il ne reste plus que les piles

 Le pont dans son état actuel
(phot.Google Earth)

En avril 1918  le Pont de Boran - Oise fut édifié  en remplacement d'un pont construit en 1841,détruit par le Génie  en 1914.
 De l'histoire mouvementée de ce pont,  la  première version après 1914, avait un tablier composé de trois éléments de type Pigeaud assemblés maintenu par un système simplifié de type Gisclard.
 Le pont de Boran détruit - Aquarelle originale sur carte postale

 Ce pont sera reconstruit en 1927 (voir 2e partie)
Le Pont de Boran, cartes postales ancienne 


Mars 1917, reconstruction du pont de Breuil-sur-Vesle  dans la  Marne

La reconstruction du pont de Mareuil sur Ay est achevée en mai 1918 avec un système très simplifié de suspension. Un pont de bois, édifié en 1915 pour faciliter le transport des troupes, subsistera quelques temps en parallèle.
Carte postale- Photo G.Franjou Ay 

Carte postale envoyée en 1921- V. Thuillier Ed. Epernay

Le pont de Ste Maxence, dans l'Oise, édifié en 1918 ne subsistera que 16 ans, - dynamité   pour freiner l'ennemi au début de la 2è guerre mondiale  tout comme son prédécesseur , le magnifique pont édifié par Perronet en 1785, détruit en septembre 1914.
 Cartes postales de 1919 et de 1923  

Aout 1918, reconstruction du pont de Verneuil- Oise

Le pont de Port à Binson, de 75.50m de portée fut édifié en aout 1918 en remplacement d’un pont suspendu détruit en 1914
Le pont avant 1914 - aquarelle originale sur carte

 Pont de Port à Binson,  Cpa de 1928 

 Pont de Port à Binson,  Cpa

Reconstruction du pont de Port à Binson
:
Cartes/photos, expédiées par un témoin à sa famille en octobre, novembre et décembre 1918.
    



 

suite- partie 2